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Salle des thèses et les tableaux d’illustres professeurs de médecine et de pharmacie

13 tableaux d’illustres professeurs de médecine et de pharmacie ayant enseigné à Rockefeller figurent dans la salle des thèses. Ouvrons une parenthèse en compagnie de Jérôme Etienne, pour en apprendre davantage...

Quel effet cela fait d'inaugurer enfin la fin de la première tranche des travaux sur le site de Rockefeller ?

Nous avons le grand bonheur d’avoir ce site fabuleux qu’est Rockefeller, construit dans les années 30. C’est un magnifique exemple de l’architecture art-déco.
Quand je suis rentré dans cette faculté en 1970, mon père, ophtalmologiste, m’a dit : « Vois-tu, je suis rentré dans cette fac il y a 30 ans, en 1940, et rien n’a changé. » Quand j’ai accompagné mon fils en 2000 dans cette même faculté pour sa première inscription, je lui ai dit « vois-tu mon fils rien n’a changé dans cette faculté ». Nous avons eu la chance d’avoir travaillé avec un architecte qui est resté dans la tradition art-déco pour les rénovations et qui a compris le jeu des luminosités.

En tant que doyen, ma grande satisfaction c’est de voir renaitre un bâtiment. Quand nous voyons la rampe d’escalier qui monte à la BU…le hall est magnifique. L’enjeu est d’ouvrir Rockefeller ! Mon souhait, est que ce site soit un lieu que l’on puisse apprécier de l’extérieur.

La salle des thèses a été à cette occasion entièrement refaite. Que pouvez-vous nous dire sur cette rénovation ?

Après la rénovation de la salle de thèse, nous avons souhaité lui donner une toute nouvelle vie et un sens en la décorant. Nous avons alors choisi d’accrocher les tableaux des enseignants de la faculté au 19ème siècle, pour avoir une première salle qui avait une résonnance avec l’Histoire, comme ce fut toujours l'idée dans la requalification du site de Rockefeller. Pour la rénovation de la salle du conseil, lors de la prochaine étape, nous souhaitons installer cette-fois des bustes de médecins et pharmaciens.

L’idée est de resituer Rockefeller dans un site architecturalement en lien avec son passé. De célèbres médecins et pharmaciens sont passés ici et c’est important que nos visiteurs, étudiants puissent apprécier ce site. Nous voulons aussi mettre des colonnes de part et d’autre de l’escalier de la bibliothèque, avec des bustes et notamment celui de Claude Bernard.

D'où proviennent ces portraits ?

Nous avons la chance d’avoir un musée d’histoire de la médecine et de la pharmacie qui possède des richesses absolument extraordinaires. L’idée que nous avons eue, avec Christine Vinciguerra, doyenne de la faculté de pharmacie, c’est de faire sortir les richesses du musée, pour que ceux qui fréquentent Rockefeller puissent découvrir son histoire. Les traces de cette histoire ne doivent pas rester dans les caves d’un musée, mais hors les murs.

Nous voulons ouvrir le musée aux étudiants et l’intégrer à leur parcours, pour qu’ils puissent connaitre ses richesses. Nous avons des pièces uniques au monde, comme le baquet de Mesmer. C’est la première personne à avoir utilisé l’hypnose collective, pour traiter des maladies psychiatriques. Vous savez, dans l’enseignement de la médecine il y a une place pour les humanités. Les 11 et 12 avril 2016, nous avons un colloque Médecine et humanités : qu’est-ce qu’apporte l’Histoire dans la formation d’un médecin. Cela veut dire que le comportement d’un médecin est influencé par la connaissance de son Histoire, de sa civilisation.  Nous recevons également une délégation chinoise et canadienne avec laquelle nous allons échanger au niveau méthodologique. Rockefeller est un lieu qui doit être un lieu de connaissance, de convergence et de collaboration internationale.  


Publié le 4 avril 2016 Mis à jour le 7 décembre 2016