Mardi 16 septembre 2025 : Hervé Maisonneuve, Mardi 2 décembre 2025 : Sarah Carvalho et Guillaume Economos, Mardi 13 janvier 2026 : Stéphane Foucart, Mardi 3 février 2026 : Edouard Leaune, Mardi 14 avril 2026 : Nathalie Bajos, Mardi 9 juin 2026 : Muriele Salle.
- Mardi 16 septembre 2025 18h, amphi 4 - Faculté Lyon Sud : Hervé Maisonneuve : Fraude ou pratiques discutables en recherche : intégrité scientifique ?
- Hervé Maisonneuve est médecin de santé publique, ancien référent intégrité scientifique, membre de l’Office d’intégrité scientifique AP-HP.
Les limites entre erreurs honnêtes, pratiques discutables en recherche et fraude (fabrication, falsification, plagiat) sont difficiles à percevoir. Nous partirons de cas concrets pour illustrer ces différents manquements à l’intégrité scientifique.
- Mardi 2 décembre 2025, 18h, amphi 4 - Faculté Lyon Sud : Sarah Carvalho et Guillaume Economos : Enjeux éthiques relatifs à l'accompagnement de la fin de vie et au changement du cadre légal : propositions pour la pédagogie médicale
- Guillaume Economos est PHU en soins palliatifs à l'hôpital Lyon Sud.
- Sarah Carvallo est professeure de philosophie à la Faculté Lyon Est, Université Claude Bernard, S2HEP Co-présidente de la Plateforme nationale sur la fin de vie, Co-pilote du Programme de recherche interdisciplinaire sur la fin de vie à l'Agence de Programme de recherche en santé, Co-Responsable du Collège des Humanités et Sciences Sociales, Responsable de l'UE SHS FASM3
En France comme dans toutes les démocraties avancées, la fin de vie soulève des enjeux majeurs en termes d’autonomie, de prise en charge et, plus radicalement, du sens et de la valeur de cette expérience. Comment appréhender les besoins en accompagnement et en soins palliatifs en tenant compte des projections de santé publique, des attentes des citoyens et des contraintes du système de soins? A l'échelle internationale, de nombreux pays ont légiféré ou dépénalisé les questions d'aide médicale à mourir ces dernières années; à l'échelle nationale, le projet de loi sur l'ouverture d'une aide à mourir suscite des interrogations, voire des clivages dans la profession médicale.
Dans ce contexte en évolution, comment former les étudiants de médecine aux enjeux de la fin de vie? Nous proposons une analyse de la situation et des enjeux éthiques soulevés par ces questions pour envisager l'enseignement de ces questions à la lumière des attentes de la réforme du deuxième cycle. Un retour d'expérience sur les différentes propositions de formation mise en place dans les deux facultés Lyon Sud et Lyon Est (UE SHS FASM3, UE Rb sur la fin de vie, les soins palliatifs) sera également fait.
- Mardi 13 janvier 2026, 18h, (amphi : info à venir) : Stéphane Foucart
- Mardi 3 février 2026, 18h, amphi 4 - Faculté Lyon Sud : Edouard Leaune : Pour une éthique de la responsabilité sociale en santé.
- Edouard Leaune est psychiatre et docteur en philosophie, responsable de l'UE Responsabilité sociétale en Santé.
Les enjeux contemporains de santé impliquent de prendre en compte la problématique des inégalités sociales de santé, qui entraînent à la fois un moins bon état de santé des populations les plus défavorisées socialement, mais aussi la nécessité de développer des parcours et des dispositifs de soins adaptés aux besoins spécifiques de ces populations précaires. Au-delà de l’organisation des soins, chaque professionnel de santé peut s’engager dans une démarche de soins socialement responsable, en s’attachant à déployer une éthique qui prenne en compte les enjeux sociaux impliqués dans toute relation de soin. A ce titre, le paradigme de la Responsabilité sociale en santé invite à une approche complexe et globale qui implique une analyse des besoins et déterminants de santé des patients et des populations, une stratégie cohérente pour y répondre et la mesure des impacts résultant des actions menées. Elle nécessite une mobilisation effective des différents partenaires dans la variété des domaines associés à la santé : médical, socioculturel, économique, écologique, politique, éthiques et droits humains. Elle vise des actions transformatives susceptibles d’engager l’ensemble des professionnels de santé, individuellement et comme groupes, dans une communauté de valeurs et en cogestion avec les parties prenantes. Elle amène notamment les professionnels de santé à s’interroger sur le caractère responsable de leurs actions en se posant les questions suivantes : Quel est le projet de société que j’incarne dans ma manière de travailler ? Est-ce que je participe à la reproduction des inégalités ou au contraire à la résolution des injustices ? Quels sont les impacts de mes actions particulièrement sur le développement durable ? Qui peut m’aider dans ma volonté d’agir d’une manière plus responsable, équitable et soutenable ? Ouverture d’esprit, réflexivité, démocratie sanitaire et délibération sont autant de processus impliqués dans cette démarche renouvelée du travail du soin que nous proposons de discuter au cours de cette conférence.
- Mardi 14 avril 2026, 18h, amphi 4 - Faculté Lyon Sud : Nathalie Bajos : Les inégalités sociales de santé : un enjeu scientifique, politique et éthique
- Nathalie Bajos est directrice de recherche INSERM et directrice d'études à l'EHESS, titulaire de la chaire annuelle de Santé Publique au collège de France (2025).
Les inégalités de santé, qui se maintiennent à un niveau très élevé dans les différents pays du monde, représentent un enjeu majeur de justice sociale. Si ce constat est partagé par la communauté scientifique et si de multiples recherches ont permis d’identifier les principaux déterminants sociaux de la santé, l’analyse des processus qui produisent ces inégalités reste à approfondir, notamment dans une perspective intersectionnelle qui articule les rapports sociaux de domination renvoyant aux positions de genre, de classe et raciale.
- Mardi 9 juin 2026, 18h, (amphi : info à venir) : Muriele Salle : Pourquoi défendre une « santé des femmes » ?
- Muriel Salle est historienne, Maîtresse de Conférences à l’Université Claude Bernard Lyon 1. Laboratoire S2HEP
La question des inégalités femmes/hommes et du sexisme en santé est très présente dans l’actualité française et internationale. Depuis plusieurs décennies, des voix s’élèvent pour demander la prise en compte des femmes, et de leurs pathologies spécifiques, dans la construction des savoirs et la mise en œuvre des pratiques médicales. Plus largement, il s’agit de « prendre en compte le sexe et le genre pour mieux soigner », selon le titre d’un rapport du Haut Conseil à l’Egalité, mais on ne sait pas toujours ce que ça signifie, et on mesure mal ce que ça change, d’autant que la mobilisation du concept de « genre », dont l’histoire politique est ambiguë, ne manque pas de susciter incompréhensions et crispations. Comment comprendre ces revendications d’une spécificité du corps et de la santé des femmes ? Quel en est le sens, et quelles peuvent en être les implications, tant sur le plan épistémologique que celui des politiques publiques ?
