4 étudiants de la Faculté Médecine Lyon Est font sensation à l'AIPU
Le 29ème Congrès de l'Association Internationale de Pédagogie Universitaire (AIPU)s'est tenu à Lausanne du 6 au 9 juin 2016.
La thématique choisie s'articulait autour des valeurs dans l'enseignement supérieur. Elle était déclinée en troix axes : l'institution comme espace de réflexion et d'orientation, le développement professionel des enseignant(e)(s) et l'expériences d'apprentissage des étudiant(e)(s).
Dans ce contexte, quatre étudiants de la Faculté de Médecine Lyon Est ont présenté deux dispositifs pédagogiques. Ces étudiants faisaient partis des rares étudiants présents au congrès et présentant de surcroit des communications.
Le premier exposé, effectué par Zoé Boulot (DFASM1), Quentin Del-Valle (DFASM1) et Alexandre MADER (FGSM3), présentait le pôle d'Initiatives Pédagogiques Etudiantes et Enseignantes (IPE) et les projets collaboratifs étudiant-enseignant menés dans ce cadre.
Ces projets ont comme principes directeurs une formation PAR l'étudiant via la création de supports d'apprentissage issus d'un travail collaboratif étudiant-enseignant et de développement d'une entraide intra et inter-promotionnelle ; mais aussi une formation POUR l'étudiant en proposant à la fois un accompagnement personnalisé avec de nombreux tutorats spécifiques et un "coaching" global via l'organisation d'évènements réguliers portant sur la méthodologie étudiante et le soutien à l'apprentissage (Wolfs, 2007) ; et enfin une formation AVEC l'étudiant visant à promouvoir et à développer l'apprentissage par les pairs notamment des gestes techniques et à terme de l'examen clinique.
La conclusion s'appuyait sur l'idée que "c'est en intégrant des valeurs de partage, d'entraide et de responsabilisation au coeur d'une formation médicale où l'empreinte des concours et de la compétition est prépondérante, que les étudiants pourront développer au mieux les compétences inhérentes à leur futur métier". Enfin, elle ouvrait sur la question : "le travail collaboratif étudiant-enseignant : une perspective d'avenir?"
La deuxième intervention, présentée par Sophie Pelloux (interne en médecine générale), s'appuyait sur une étude observationnelle, menée en 2014 et 2015, en collaboration avec Céline Douzet, conseillère pédagogique (Icap Lyon 1), Nicolas Lechopier et Jérôme Goffette, enseignants en Sciences Humaines et Sociales à la Faculté de Médecine Lyon Est.
Cette étude a été menée dans le cadre des enseignements dirigés de Sciences Humaines et Sociales auprès des 360 étudiants en troisième année de médecine de la Faculté Lyon Est.
La réflexion issue de l’analyse des résultats de cette étude porte sur le développement des compétences de communication et de réflexivité dans le cadre de la relation médecin-patient. Il s’agit à la fois d’un des objectifs pédagogiques du deuxième cycle des études médicales et d’une partie des compétences que doit évaluer le Certificat de Compétence Clinique récemment instauré (arrêté du 8 avril 2013), sous la forme d’une mise en situation clinique auprès d’un patient ou d’une épreuve de simulation.
Ainsi, l’étude présentée rendait compte, à travers la mise en place de jeux de rôle de simulation de consultations de médecine générale, du développement des compétences relationnelles des étudiants en médecine dès la fin du premier cycle, mais aussi des difficultés de ces étudiants en l’absence de savoirs biomédicaux et de savoir-faire en terme de conduite d’entretien à travailler leur savoir-être.
La conclusion et les perspectives portaient sur la nécessaire adaptation du dispositif aux connaissances des étudiants en termes de savoirs et de savoir-faire à ce moment de leur parcours universitaire, encourageant la formation des étudiants à la conduite d'un entretien médical et la formation des enseignants à la simulation relationnelle.
Enfin, cette étude participe à nourrir une réflexion liée à la mise en place du Certificat de Compétence Clinique : peut-on évaluer le savoir-être indépendamment des savoirs et des savoir-faire ?
Ces deux exposés ont été vivement félicités par les enseignants chercheurs et les ingénieurs pédagogiques présents. Les étudiants ont été sollicités pour présenter leurs Initiatives Pédagogiques Étudiantes et Enseignantes (IPE) dans d’autres universités notamment à la faculté de médecine de Lille, Paris Supélec et l’école d’Architecture de Lyon. Mme Joelle Demougeot-Lebel, présidente de l'AIPU section France, leur a proposé d'exporter la méthode au niveau national. Quant à Mme Anne Baroffio Barbier, Maître d'Enseignement et de Recherche en éducation médicale à l’université de Genève, elle a encouragé la mise en place d’Examens Cliniques Objectifs et Structurés (ECOS) dans le cadre du Certificat de Compétence Clinique pour évaluer de façon globale savoirs, savoir-faire et savoir-être des étudiants en médecine.
Par Sophie Spillone, chargée du développement en éducation médicale à la Faculté de Médecine Lyon Est
Dans ce contexte, quatre étudiants de la Faculté de Médecine Lyon Est ont présenté deux dispositifs pédagogiques. Ces étudiants faisaient partis des rares étudiants présents au congrès et présentant de surcroit des communications.
Le premier exposé, effectué par Zoé Boulot (DFASM1), Quentin Del-Valle (DFASM1) et Alexandre MADER (FGSM3), présentait le pôle d'Initiatives Pédagogiques Etudiantes et Enseignantes (IPE) et les projets collaboratifs étudiant-enseignant menés dans ce cadre.
Ces projets ont comme principes directeurs une formation PAR l'étudiant via la création de supports d'apprentissage issus d'un travail collaboratif étudiant-enseignant et de développement d'une entraide intra et inter-promotionnelle ; mais aussi une formation POUR l'étudiant en proposant à la fois un accompagnement personnalisé avec de nombreux tutorats spécifiques et un "coaching" global via l'organisation d'évènements réguliers portant sur la méthodologie étudiante et le soutien à l'apprentissage (Wolfs, 2007) ; et enfin une formation AVEC l'étudiant visant à promouvoir et à développer l'apprentissage par les pairs notamment des gestes techniques et à terme de l'examen clinique.
La conclusion s'appuyait sur l'idée que "c'est en intégrant des valeurs de partage, d'entraide et de responsabilisation au coeur d'une formation médicale où l'empreinte des concours et de la compétition est prépondérante, que les étudiants pourront développer au mieux les compétences inhérentes à leur futur métier". Enfin, elle ouvrait sur la question : "le travail collaboratif étudiant-enseignant : une perspective d'avenir?"
La deuxième intervention, présentée par Sophie Pelloux (interne en médecine générale), s'appuyait sur une étude observationnelle, menée en 2014 et 2015, en collaboration avec Céline Douzet, conseillère pédagogique (Icap Lyon 1), Nicolas Lechopier et Jérôme Goffette, enseignants en Sciences Humaines et Sociales à la Faculté de Médecine Lyon Est.
Cette étude a été menée dans le cadre des enseignements dirigés de Sciences Humaines et Sociales auprès des 360 étudiants en troisième année de médecine de la Faculté Lyon Est.
La réflexion issue de l’analyse des résultats de cette étude porte sur le développement des compétences de communication et de réflexivité dans le cadre de la relation médecin-patient. Il s’agit à la fois d’un des objectifs pédagogiques du deuxième cycle des études médicales et d’une partie des compétences que doit évaluer le Certificat de Compétence Clinique récemment instauré (arrêté du 8 avril 2013), sous la forme d’une mise en situation clinique auprès d’un patient ou d’une épreuve de simulation.
Ainsi, l’étude présentée rendait compte, à travers la mise en place de jeux de rôle de simulation de consultations de médecine générale, du développement des compétences relationnelles des étudiants en médecine dès la fin du premier cycle, mais aussi des difficultés de ces étudiants en l’absence de savoirs biomédicaux et de savoir-faire en terme de conduite d’entretien à travailler leur savoir-être.
La conclusion et les perspectives portaient sur la nécessaire adaptation du dispositif aux connaissances des étudiants en termes de savoirs et de savoir-faire à ce moment de leur parcours universitaire, encourageant la formation des étudiants à la conduite d'un entretien médical et la formation des enseignants à la simulation relationnelle.
Enfin, cette étude participe à nourrir une réflexion liée à la mise en place du Certificat de Compétence Clinique : peut-on évaluer le savoir-être indépendamment des savoirs et des savoir-faire ?
Ces deux exposés ont été vivement félicités par les enseignants chercheurs et les ingénieurs pédagogiques présents. Les étudiants ont été sollicités pour présenter leurs Initiatives Pédagogiques Étudiantes et Enseignantes (IPE) dans d’autres universités notamment à la faculté de médecine de Lille, Paris Supélec et l’école d’Architecture de Lyon. Mme Joelle Demougeot-Lebel, présidente de l'AIPU section France, leur a proposé d'exporter la méthode au niveau national. Quant à Mme Anne Baroffio Barbier, Maître d'Enseignement et de Recherche en éducation médicale à l’université de Genève, elle a encouragé la mise en place d’Examens Cliniques Objectifs et Structurés (ECOS) dans le cadre du Certificat de Compétence Clinique pour évaluer de façon globale savoirs, savoir-faire et savoir-être des étudiants en médecine.
Par Sophie Spillone, chargée du développement en éducation médicale à la Faculté de Médecine Lyon Est
Publié le 17 juin 2016 – Mis à jour le 11 décembre 2018